Mona El Yafi et Ali Esmili

Autrice et metteur en scène

Collectif des Trois Mulets

[ Grand Est ]

Résidence du 28 août au 1er septembre 2023

Le projet de résidence

Du 28 août au 1er septembre, l’autrice Mona El Yafi et le metteur en scène Ali Esmili consacre un temps de résidence à leur prochaine création Fidélité, ou la panenka de Hakimi d’Eugène Ionesco. Un texte inspiré du footballeur Achraf Hakimi et de son parcours avec l’équipe du Maroc qui sera créé la saison prochaine au CDN de Lorient.

Les artistes

→ Mona El Yafi
En parallèle de ses études en philosophie (Hypokhâgne et Khâgnes au Lycée Henri I, Master 1 et 2 sur La question de la temporalité dans la mise en scène contemporaine, Agrégation) Mona El Yafi s’est formée à la scène et a commencé à écrire pour le théâtre.
Comédienne, elle est dirigée par Ayouba Ali, avec qui elle codirige la compagnie Diptyque Théâtre, Marc Zammit et Ophélia Teillaud, Laurent Bazin, Véronique Boutonnet, Vincent Reverte, Audrey Bonnefoy. Elle joue notamment au Théâtre du Rond-Point et au Cent Quatre à Paris, à La Rose des Vents - scène nationale de Villeneuve d’Ascq, au Théâtre du Beauvaisisscène nationale de Beauvais, au Phénix – Scène nationale de Valencienne, à La Manekine – scène intermédiaire des Hauts-de-France.
Elle co-écrit en 2013 Bad little bubble B de Laurent Bazin, prix du Jury du Festival Impatience, et écrit en 2014 sa première pièce Inextinguible qui entame un cycle sur la question du désir. De 2014 à 2017 elle crée les performances Sept péchés capitaux et en 2017, elle écrit Desirium Tremens – pièce sur le désir de métier écrite à partir d’une enquête de terrain. Puis en 2019, elle écrit Aveux, explorant cette fois le désir de parole dans un contexte judiciaire. Elle est pour cette pièce la première lauréate du Prix Bourse Jean Guerrin. En 2020, elle écrit avec Céline Clergé Je m’appelle Alice ou La parole des petites filles.
Ses pièces sont mises en scènes par Ayouba Ali avec qui elle dirige la compagnie Diptyque Théâtre. Elle y est également interprète. En 2019, elle signe Hernani on Air, d’après Victor Hugo, sur une commande d’Audrey Bonnefoyet devient dramaturge pour les créations de Fouad Boussouf, directeur du CCN du Havre, Oüm, Yës, puis Cordes / Âmes.
Après avoir été Autrice associée à la Faïencerie, scène conventionnée de Creil, elle est en 2022 l’Autrice invitée de la Comédie de Picardie, scène conventionnée d’Amiens et intervient régulièrement auprès d’élèves-auteur avec le Collectif du Libre acteur (Paris).

→ Ali Esmili
Comme beaucoup de jeunes qui rêvent d’Europe, Ali Esmili arrive en France en 1996, avec un baccalauréat du Maroc, pour faire des études d’économie à Nanterre. Mais c’est au théâtre et au cinéma qu’il vit ses premières passions et décide alors de s’y consacrer pleinement et pendant un temps, clandestinement. Après l’école du Théâtre national de Chaillot, il intègre l’ École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (ENSATT) à Lyon.
Puis, il rejoint la troupe des comédiens permanents de la Comédie de Valence. Grâce à ce statut, il pourra acquérir la nationalité française. Il travaille notamment avec Philippe Delaigue, Christian Schiaretti, Jean Claude Durand, Pierre Vial, Christophe Perton, Jean-Louis Hourdin, Anne Bisang, Yann- Joël Collin, Simon Mc Burney, Simon Delétang, Myriam Marzouki, Carole Lorang et d’autres metteurs en scène.
Depuis, et en parallèle de sa carrière de comédien et metteur en scène de théâtre, Ali Esmili joue dans différents films au Maroc et en France. Par ailleurs, il fonde en 2012 le Collectif des Trois Mulets, collectif d’acteurs franco maghrébins qui travaille autour d’écritures francophones du pourtour méditerranéen et des problématiques liées à l’exil et à l’immigration.
Il passe deux commandes d’écriture à Fouad Laroui (Le Frère Ennemi, devenu Ce vain combat que tu livres au monde, éditions Julliard 2016) puis à Vincent Farasse en 2018 (Mimoun et Zatopek, Acte Sud Papiers)
Il réalise des courts métrage Frontières, puis Yasmina qui participent à de nombreux festivals (dont le FESPACO en 2015 et le Festival de Clermont-Ferrand 2019) et obtiennent de nombreux prix dont le Prix du Jury au Festival National du Film au Maroc (l’équivalent des Césars) pour Yasmina en 2018.