Andromaque

Dans ses spectacles, Élodie Ségui met en scène la survie dans la destruction et pose, comme ultime recours au chaos, le désir de vivre et d’aimer.
C’est ainsi qu’elle aborde Andromaque. Oreste aime Hermione, qui aime Pyrrhus, qui aime Andromaque, qui aime Hector qui est mort. Elle place les héros grecs dans un décor instable et fait du palais de Pyrrhus un personnage à part entière. Conglomérat de plaques de plâtre, toiles peintes, plaques de bois, glaise, cendre, végétaux, métaux créent un espace vivant troublé par d’incessantes perturbations en pièges et chausses-trappes.
Les personnages sont en manque d’amour, et ce manque crée le langage, où se loge la tension palpable de nos désirs les plus profonds. Avec six acteurs, elle s’empare de la tragédie pour produire un geste cathartique. La langue de Racine prend corps dans une poétique de la catastrophe.
Une expérience qui s’annonce puissante !